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Tchad : MIDI remplace MIDI

C’est évident et prévisible. Il y a déjà quelques mois, des rumeurs circulaient à propos de la préparation du petit Deby en remplacement de son père. Les esprits bien fourbis posaient cette interrogation dès l’annonce du poste de Vice-président dans la Constitution de la 5e République.

Tout le monde a le droit d’accéder à la magistrature suprême. Mais, il faut le faire dans les règles de l’art. Ce droit est garanti par la Constitution à tous les tchadiennes et tchadiens. Ce Conseil Militaire de Transition ressemble de visu au Conseil Supérieur Militaire (CSM) qui a dirigé le Tchad en amateurisme après le coup d’Etat de 1975 renversant le défunt président Ngarta Tombalbaye.

Le Jeune Deby, il faut le dire, est éduqué dans le sens de remplacement de Deby père. Ce remplacement est perçu comme une sorte de ‘’monarchisation’’ de la République foulant au pied les articles 81, 82, 83 et 240 de la Constitution nouvelle. Des langues se délient déjà pour dénoncer un coup d’Etat militaire. Il y a trop d’hypothèses sur la mort de MIDI qui circulent sur les réseaux sociaux. Tout ceci fait déjà partie du passé.

Il conviendrait de se tourner désormais vers l’avenir et de se poser des interrogations sur l’après Idriss Deby Itno avec une transition civile actuellement en revendication par les partis politiques de l’opposition démocratique et la société civile. La perte de cet allié important de la France dans la lutte contre le terrorisme au Sahel sera un coup dur des deux côtés si les manettes n’arrivaient pas à être reprise de sitôt.

La crainte des tchadiens est de voir la continuation du ‘’système’’ qui aurait causé beaucoup de troubles. La question de la légitimité de ce CMT est à mettre en exergue. D’ores et déjà, il faut commencer par penser un gouvernement de transition avec la participation de toutes les couches sociales afin d’envisager un processus de réconciliation et du pardon national.

La guerre ne nous mènera nulle part. Faisons la paix. Cette situation inconfortable me met mal à l’aise, et j’ai peur pour mon pays.

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Auteur·e

foulaty

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