Crédit:

Tchad : l'effet du Covid-19 sur le système éducatif tchadien

Depuis environ 2 mois que le ministre de l’éducation nationale et de la promotion civique et celui de l’enseignement supérieur ont signé conjointement un arrêté, a contraint les établissements scolaires et universitaires à fermer leurs portes pour arrêter la propagation du Coronavirus dans le pays.

La fermeture des écoles et universitaires risquerait d’impacter négativement sur l’année académique 2019-2020, si la situation sanitaire actuelle n’évolue pas positivement au Tchad.

Déjà, l’on est au mois de mai et bientôt les pluies dans la zone méridionale où les salles de classes sont construites en paille seront détruites par le vent et la pluie. Une situation quasi identique dans certains établissements scolaires de la capitale tchadienne tels que : le lycée de Wallia, de Gozatore, d’Habenna pour ne citer que ceux-là. D’autres facteurs tel que la sollicitation des élèves par les parents pour les travaux champêtres s’ajouteront à ce chapelet de problèmes entravant le système éducatif tchadien.

La situation telle que constatée, ne permettrait pas aux enseignants et responsables des établissements scolaires et universitaires de boucler le programme scolaire de cette année qui avait pourtant bien démarré, affirment certains observateurs du système éducatif tchadien.

Au vue de cette situation critique, comment faire pour sauver l’année académique 2019-2020 ? Difficile de répondre à cette question.
Toutefois, selon Armel Djimasra, professeur de maths au Lycée d’atrone, un mois de cours perdu équivaut à 60 heures et si cette situation persiste, « jusqu’à 3 mois par exemple, l’on serait à 180 heures perdues en mathématiques pour les élèves en classe de 5ème ou 4ème. Donc ça ne peut pas être possible de rattraper ce volume horaire perdu », conclut-il.
De son côté, Tidjani surveillant au lycée d’application affirme que, « le risque de blanchir l’année est grand ». Car dit-il « le pays ne dispose pas de moyens suffisants permettant aux élèves et étudiants de suivre les cours en ligne afin de pouvoir sauver l’année scolaire en cours, sauf miracle », conclut-il.

Partagez

Auteur·e

foulaty

Commentaires

Ahmat Djibrine Abakar.
Répondre

Macha'Allah c'est un article édifiant et très pratique quant à la réalité du système éducatif, le risque d'année blanche est vraiment grand, mais espérons un miracle, pourquoi pas ?

ALI ABDELKADER FOULATY
Répondre

Merci

Abdelrassoul66751215moussa@gmail.com
Répondre

Merci beaucoup frère

ADRAMANE MAHAMAT
Répondre

C'est un bon article.
Bon vent mon héro.

ALI ABDELKADER FOULATY
Répondre

Merci beaucoup

Mahamat Soukaya
Répondre

Super réflexion et courage pour le billet

ALI ABDELKADER FOULATY
Répondre

Merci beaucoup mon frère.

ONSEM-MADJE
Répondre

C'est sérieux